Les anneaux

C’est l’histoire d’une princesse, une princesse tellement belle que tous les jeunes garçons de son village, un village du grand désert d’Afrique, voulaient l’épouser. Mais la jeune princesse avait depuis longtemps réservé son coeur pour un jeune artisan. Tous deux s’aimaient follement et n’espéraient qu’une chose, pouvoir se marier.

Seulement, voilà. La tradition de leur village voulait que seuls les princes se marient avec les princesses et que les fils d’artisans se marient avec des filles d’artisans. Il en était ainsi depuis que le monde était monde et il devait en être ainsi jusqu’à la fin du monde.

Mais l’amour, plus fort que la raison, nous engage parfois sur des folies qui ne peuvent nous jouer que des vilains tours.

Ainsi, un soir qu’il en avait assez de devoir se cacher pour ne serait-ce qu’apercevoir celle qu’il aimait, le jeune artisan décida de se déplacer jusque devant sa case et de lui chanter son amour au grand jour, mais en pleine nuit. Ce qu’il fit. Il chanta si fort que presque toutes les cases du village eurent rapidement fait d’allumer bougies et lampes à pétrole pour voir ce qui se passait. Le père de la jeune princesse sortit aussitôt et n’en crut pas ses yeux et ses oreilles quand il constata que c’était le jeune artisan qui produisait tout ce vacarme pour charmer son unique fille et le tout devant chez lui. Devant la mine furieuse du roi, le jeune garçon prit ses jambes à son cou et se sauva avant de se faire attraper.

Le lendemain matin alors que le village dormait encore, la princesse se rendit jusqu’à l’atelier de son bien-aimé.


- Hier dans la nuit, lui annonça-t-elle, j’ai entendu mon père dire qu’il viendrait voir tes parents aujourd’hui pour leur demander te t’envoyer chez ton oncle, de l’autre côté du grand désert.

Devant l’injustice, les larmes commencèrent à obscurcir ses jolis yeux ; elle continua :


- Ce matin, bien avant que le jour ne se lève, je me suis rendue chez le sorcier qui vit de l’autre côté du village pour qu’il lise notre avenir. Notre futur est semé d’obstacles mais nous avons une chance de nous marier. Pour cela, tu dois partir pour un grand voyage dans le désert et ne revenir que lorsque ta main sera parée des « Trois anneaux ».


- Les « Trois anneaux » ? interrogea le jeune garçon.


- D’après le sorcier, ces trois anneaux confèrent, Courage, Intelligence et Sagesse à celui qui les porte pour l’éternité : l’un est en or, l’autre en argent et le troisième cerclé de diamants tous plus éclatants les uns que les autres. Avec ces trois anneaux à ta main, mon père ne pourra que reconnaître ta grande valeur. Tu pourras alors accéder à notre rang et me demander comme épouse. Il te faut partir à l’aventure et revenir, vite, avant qu’on ne me marie à un autre.


- Ne pleure pas, jolie princesse. Si le sorcier a dit vrai, je trouverai ces trois anneaux. Ainsi notre amour n’aura plus à se cacher et nos coeurs seront liés l’un à l’autre pour l’éternité.

Alors la princesse arracha deux des fleurs qu’elle portait autour de son cou, sortit un mouchoir qu’elle déchira en deux morceaux. Elle enveloppa séparément les deux fleurs et tendit l’une d’entre elles au jeune garçon :


- Ces fleurs sont le symbole de l’Alliance de nos coeurs. Si l’une d’elle venait à mourir, l’autre cesserait de vivre instantanément. Et il en sera fini de notre amour.

Le jeune artisan attrapa alors son outre en cuir, y installa délicatement le mouchoir et la fleur, la remplit d’eau, la passa autour de son cou et s’en fut.




Il marcha pendant des jours dans le grand désert de sable, scrutant aussi précisément qu’il le put chaque recoin, retournant chaque grain de sable, fouillant chaque terrier. Mais rien n’y fit.

Alors, le doute et le désespoir s’emparèrent de lui. Epuisé par tant de jours de recherche sans aucun résultat, fatigué par ces longues marches sous le soleil brûlant, il n’eut d’autres forces ce soir là, que d’ouvrir l’outre qu’il conservait précieusement autour de son cou pour y contempler la fleur qu’elle contenait. Constatant qu’elle était toujours vivante, il se mit à pleurer comprenant que sa bien-aimée de l’autre côté du désert espérait encore qu’il reviendrait bientôt les doigts habillés d’or, d’argent et de diamants.

Dans la nuit qui suivit, il fut réveillé par de légers grognements. Il décida de se mettre en route dans la direction des appels qu’il entendait. Il n’eut pas à marcher longtemps pour rencontrer de l’autre côté de la dune une caravane de chameaux qui semblait se reposer. Il s’approcha.


- Ohé ! s’exclama-t-il. Quelque chose ne va pas ?

Le plus âgé des chameaux, celui qui avait une longue barbichette de poils blancs, se retourna très lentement et parut très surpris de se trouver face à un petit homme, de surcroît seul, en plein milieu du grand désert d’Afrique.


- Celui, que tu vois allongé là, dit le vieux chameau, c’est mon fils. Il se meurt de soif depuis quelques jours. Il n’a plus assez de forces pour continuer à progresser et atteindre la source que le chameau-sourcier nous a indiquée non loin d’ici.

Il désigna alors du museau un autre chameau, maculé de boue depuis ces deux bosses jusqu’à ses pieds.

Sans hésiter une seule seconde, le jeune homme retira l’outre qu’il conservait autour de son cou et partagea son eau avec le jeune chameau. Mais une fois l’outre vidée, il n’eut d’autre choix que se remettre en route avant que le mouchoir qui entourait la fleur « Alliance des coeurs » ne sèche et que la fleur ne meurt. Il s’en expliqua au vieux chameau qui comprit la présence de ce petit bonhomme dans le désert et en fut tout bouleversé. Néanmoins, il ne pouvait laisser partir ce petit homme qui venait de sauver son fils sans lui offrir quelque chose pour le remercier. Il demanda alors au chameau-sourcier d’accompagner le jeune garçon partout où il irait en prenant bien soin qu’il ne manque jamais d’eau.


Et le jeune aventurier reprit sa quête.


Avec le chameau-sourcier, il pu explorer les endroits les plus reculés du grand désert d’Afrique et atteindre le désert de pierres. Il progressait rapidement et surtout ne manquait jamais d’eau. Mais après bien des semaines de recherches infructueuses, il dut se rendre à l’évidence : les trois anneaux ne pouvaient se cacher dans cette partie du désert. Chaque centimètre de terre avait été gratté, chaque pierre retournée. Mais rien, rien. Rien que des cailloux. Alors, une nouvelle fois, le désespoir le prit. En cette nuit fraîche, perdu au milieu de nulle part, et blotti entre les pattes de son fidèle chameau, il ouvrit son outre et en sortit le mouchoir de la jeune princesse pour admirer la pureté de la fleur qu’il contenait. Elle était si belle, si éclatante, si vivante. Encore une fois, les larmes lui vinrent aux yeux et il ne put s’empêcher de pleurer sa bien-aimée qui de l’autre côté du désert croyait en lui, en sa quête pour trouver les trois anneaux de vie et en leur amour plus fort que tout.

Ce n’est que le lendemain matin, quand ils se remirent en route, qu’il se rendit compte qu’ils avaient passé la nuit à côté d’un village. Il eut d’abord l’impression que le village avait été déserté par ses habitants. Mais en y regardant de plus près, il constata qu’une des tentes dégageait de la fumée. Quelqu’un devait faire à manger. Il s’approcha et héla dans la direction de la tente :


- Ohé ! Il y a quelqu’un ?

- Et que lui voulez-vous ? dit une voix depuis l’intérieur.

- Rien d’autre que de l’eau et un peu de pain, répondit-il.

- De l’eau ! L’eau nous a été volée et nous survivons difficilement grâce aux réserves que nous avons accumulées. Et le pain, sans eau, ça fait bien longtemps que nous n’en cuisinons plus. Désolé étranger, nous ne pouvons rien pour toi. Passe ton chemin.

Le jeune aventurier qui n’avait aucunement besoin de l’eau de ce village pour continuer sa route, voulut en savoir plus :


- Et qui vous la prise ? demanda-t-il.

- Le vent, répondit la voix de la tente. Il y a de cela une lune, le vent s’est déchaîné pour faire bouger les dunes et le sable dans tous les sens pendant plusieurs jours. Quand le calme fut revenu, le désert avait recouvert la source à partir de laquelle nous avions établi notre campement. Nous avons tenté de la retrouver, mais malgré nos efforts, rien n’y a fait.

Sur ces mots, le jeune artisan eut tôt fait d’ordonner à son fidèle compagnon de retrouver la source. Ce qu’entreprit immédiatement le chameau. Quelques minutes plus tard, le jeune garçon héla à nouveau en direction de la tente :


- Ohé ! Vous là-dedans ? J’ai retrouvé votre source !

Aussitôt, un vieillard sortit la tête par la porte. A sa peau sèche et à ses yeux fatigués, on devinait qu’il n’avait pas bu à sa soif depuis des jours et que la fin était proche.


- Ah oui ! Et où est-elle ? dit alors le vieillard.

Ils partirent tous deux dans la direction de la source et quelques dizaines de mètres plus loin, le jeune garçon stoppa à l’endroit exact où se tenait le chameau.


- C’est ici, dit-il, sous nos pieds, soyez en sûr ! Ce chameau m’accompagne depuis des lunes et ne m’a jamais laissé sans eau, même dans les endroits les plus arides du désert.

Sans plus attendre, le vieillard sortit d’une amulette qu’il avait autour de son cou, une aiguille de bois de la taille d’un poignard. Il la planta dans le sol à l’endroit exact que lui avait indiqué le jeune garçon. L’aiguille s’enfonça dans le sable et quelques secondes plus tard elle réapparut juste avant que l’eau ne se mette à couler.

Le vieillard n’en crut pas ses yeux, de l’eau glissait entre ses mains. Il voulut organiser une grande fête en l’honneur de celui qui venait de sauver son village, mais le jeune aventurier déclina l’invitation. Il n’avait pas le coeur à festoyer, il devait reprendre la route, continuer ses recherches. Il n’hésita pas à en expliquer les raisons au vieillard, qui fut très ému par son histoire.


- As-tu essayé du côté des hauts plateaux ? lui demanda le vieillard qui grâce à l’eau avait recouvré toute son énergie.

- Les hauts plateaux sont inaccessibles, ils sont entourés de montagnes toutes plus hautes et acérées les unes que les autres. On ne peut les gravir. Ceux qui s’y sont risqués l’ont payé de leur vie, lui répondit le jeune garçon.

Le vieillard plongea la main dans sa tunique pour en ressortir son amulette. Il la tendit au jeune garçon et lui dit :


- Avec l’aiguille de bois que contient cette amulette, tu pourras percer des trous à travers la montagne et y ouvrir des routes pour accéder au Royaume des hauts plateaux. Alors peut-être, de ce côté du désert, trouveras-tu les anneaux que tu cherches.


Et le jeune aventurier reprit sa quête.


Grâce à l’aiguille de bois, il put ouvrir des brèches et pénétrer à l’intérieur des montagnes que l’on disait impénétrables. Mais plus il perçait, creusait des passages, dégageait des chemins et plus il avait l’impression que les montagnes étaient de plus en plus nombreuses et de plus en plus hautes.

Une nouvelle fois, il fut emprunt au découragement. Cette aiguille de bois n’avait de pouvoir que celui d’ouvrir des routes qui ne menaient nulle part. Serrant contre son coeur l’outre qui ne l’avait jamais quitté, et ne pouvant que constater une fois de plus son impuissance à dénicher les « Trois anneaux », la colère le prit et de rage, il jeta l’aiguille de bois de toutes ses forces pour qu’elle s’écrase sur la montagne. Mais au lieu de cela, une trouée gigantesque se fit à travers celle-ci, laissant apparaître le Royaume des hauts plateaux.

Sentant que la chance lui souriait de nouveau, le jeune aventurier se remit à cheminer, bien décidé à explorer chaque recoin de ce nouveau monde qui venait de s’ouvrir sous ses yeux. Mais alors qu’il s’apprêtait à entrer dans le Royaume des hauts plateaux par la grande porte que l’aiguille de bois avait ouverte, une sentinelle s’interposa et lui barra la route.


- Où vas-tu comme ça étranger ? demanda la sentinelle.

- Je viens explorer le Royaume des hauts plateaux pour tenter d’y trouver les « Trois anneaux », répondit-il.

- Le Royaume ne s’explore pas sans l’autorisation du Roi, lui annonça la sentinelle. Tu vas devoir me suivre et t’expliquer avec le Roi.

Le Roi l’accueillit dans un immense Palais. Etrange personnage que celui-ci, il tenait dans sa main droite une grosse grenouille dont la tête était coiffée d’une couronne et dissimulait sa main gauche derrière son dos.


- On m’informe que tu souhaites explorer notre Royaume, dit le Roi, et que tu es à la recherche des « Trois anneaux ».

Le Roi n’eut pas plutôt fini sa phrase, qu’il avança sa main gauche, dévoilant un anneau d’or, un anneau d’argent et un anneau cerclé des plus beaux diamants.


- Ils sont tiens si tu le souhaites, lui proposa le Roi.

Le jeune artisan n’en croyait pas ses yeux, l’objet de ces mois de recherches étaient là, à portée de main et on les lui offrait.


- En échange de quoi, continua le Roi, il te faudra prendre pour épouse mon unique fille que je garde cachée ici depuis qu’une méchante sorcière l’a transformée en grenouille à tout jamais. Selon les Oracles du Royaume, à l’issue de ses épousailles, elle revêtira son apparence d’antan et l’Ordre régnera à nouveau sur nos terres.

Le jeune aventurier, qui avait croisé tant de déserts, gravit tant de montagnes, essuyé tant de souffrances pour arriver jusqu’ici ne put que constater que sa quête ne l’avait mené que vers une impasse. Il lui fallait unir son coeur à une princesse - grenouille et recevoir en échange les « Trois anneaux » pour épouser la seule princesse qu’il eût jamais aimée et à qui il avait juré fidélité à travers l’Alliance de leurs coeurs. Il pensa alors qu’il était trop tard pour renoncer et retourner au village sans les anneaux.


- Qu’il en soit ainsi, proclama-t-il, nous nous marierons ce soir !

Et le soir même, l’hideuse grenouille était redevenue la belle Princesse d’autrefois, tandis que le jeune aventurier avait la main habillée des « Trois anneaux ».


Dans la nuit qui suivit, il s’en fut.


Dès lors, il s’affaira à parcourir le chemin de retour aussi vite qu’il le put, ne s’arrêtant que très rarement, ne dormant que très peu, ne mangeant et buvant pratiquement jamais. Ses journées étaient longues et difficiles. Et malgré ces efforts, il mit de longs mois à retourner chez lui.

Mais ce jour arriva où enfin, il reconnut l’entrée de son village. En pénétrant plus avant dans les ruelles, il entendit des tams-tams résonner de l’autre côté du village. Le village était en fête, c’était le jour idéal pour rentrer au pays après tant de mois d’absence et retrouver les siens. En arrivant sur la place qu’on réservait pour les plus grandes cérémonies, il vit qu’on y avait placé un chapiteau.

A en croire la diversité des coiffures, la foule nombreuse était apparemment venue des horizons les plus lointains pour fêter quelque chose d’important. Mais qu’était-ce donc ? Il prit place dans la foule et interrogea son voisin. Ce dernier fut très surpris de sa question. « Barbu et sale comme il est, pensa-t-il, celui-là a certainement du se perdre dans le désert pour ne pas savoir ce que l’on célèbre aujourd’hui. »


- Nous accueillons le premier héritier du Royaume, annonça-t-il.

A ces mots, le jeune garçon crut qu’il allait s’évanouir. Comment était-ce possible ? Sa Princesse s’était mariée et elle venait d’enfanter d’un héritier. Il retira l’outre qu’il portait autour du cou et l’ouvrit. Le mouchoir était encore humide mais quand il le développa, il constata que la fleur symbole de l’Alliance de leurs coeurs n’avait plus aucun éclat, ne dégageait aucune lumière. Elle était sans vie.

Tout était brisé. La merveilleuse promesse, l’Alliance des coeurs, l’accomplissement de leur amour : tout cela s’écroulait.

Au même instant, la foule se mit à ovationner, crier et jeter toute sorte de présents dans la direction du chapiteau. Le couple royal et son héritier faisaient leur entrée.

Le jeune aventurier décida alors de s’approcher pour apercevoir et capter une dernière fois le regard de celle qu’il avait tant aimée. Quand enfin il put l’apercevoir, il fut surpris par la blancheur de sa peau, la tristesse de son regard et les rides qui désormais occupaient une partie de son visage. Le temps s’était-il écoulé à ce point qu’elle ne pourra me reconnaître, pensa-t-il ? Lui ne la quittait plus des yeux. Il avait tant espéré cet instant que pour rien au monde il n’aurait souhaité qu’il ne s’achève. Rien ne valait ce qu’il contemplait en ce moment, pas même les pouvoirs qu’offraient les « Trois anneaux ».

La Reine scrutait la foule avec insistance comme si elle espérait y apercevoir l’apparition qu’elle avait tant attendue tout au long de sa vie. Même après la mort de la fleur « Alliance des coeurs », elle avait continué à scruter l’horizon du lever du jour jusqu’au coucher, comme elle le faisait aujourd’hui. Mais les jours, les mois et les années passaient et le Royaume dont elle était l’unique héritière réclamait une descendance. Par la force des choses, lentement, elle finit par se convaincre que son unique amour avait finalement périt dans le grand désert d’Afrique et elle accepta celui qu’on lui conseillait depuis des années comme époux.

D’une rage teintée de colère et de dépit, il ôta les anneaux qu’il portait à sa main et les jeta en direction du chapiteau. Ils tombèrent aux pieds de la Reine qui les reconnut aussitôt pour les avoir si souvent admirés en rêve. Elle leva la tête et chercha dans la foule celui qui venait de jeter les « Trois anneaux ». Son regard s’arrêta sur le visage d’un homme brûlé par le soleil, couvert de poils et de saleté. Mais ces yeux ne trompaient pas. Prise d’un soulagement infini, les larmes lui montèrent aux yeux et l’espace d’une seconde qui leur parut une éternité de légèreté, ils comprirent que leurs coeurs s’unissaient à nouveau : Ils s’aimaient, n’avaient cessé de s’aimer et s’aimeraient toujours. La vie en avait simplement décidé autrement.

Quand elle sortit de l’extase dans laquelle elle se trouvait, elle comprit qu’il était parti, peut-être pour l’attendre dans une autre vie. Alors, elle perdit goût à la vie et et se laissa mourir elle aussi, laissant derrière elle, un puissant héritier protégé par les trois anneaux qui confèrent à celui qui les porte Courage, Intelligence et Sagesse pour l’éternité.




Cette nouvelle est inspirée de La légende des amants maudits de la ville de Teruel (Espagne). Pour mériter l’estime de la riche famille d’Isabel de Segura, Diego de Marcilla partit cinq années durant chercher gloire et fortune. Il revint juste à temps pour voir sa belle se marier avec son rival. Diego supplia Isabel de lui accorder un dernier baiser qui lui fut refusé. Il mourut aussitôt. A l’enterrement, Isabel embrassa le corps du défunt et se laissa mourir de chagrin. Aujourd’hui, deux statues grandeur nature en albâtre représentent les amants qui se dressent hors de leurs tombeaux, tentant désespérément de se donner la main.

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