Mise en selle : Marmaris - Erzurum en 35 jours

Un mois s’est écoulé depuis notre départ d’Egine et notre arrivée à Marmaris, nos premiers pas en Turquie. 35 jours exactement auront été nécessaires pour rejoindre Erzurum et la porte d’entrée pour l’Iran. 35 jours de route, de côtes et de descentes, de paysages et de visages, de nuits à la belle, de soleil, de galère parfois. Un petit cocktail rafraîchissant que nous vous proposons de revivre en accéléré, au rythme d’une image par jour.




Syros - Grèce, le 25.05.05
Il est presque minuit et nous nous embarquons, bonhommes et vélos, sur un gros ferry. Bon, à ce moment-là, il est clair que le retour sur la douce et tendre île d’Egine n’est plus envisageable. L’orient nous appelle, à nous de réussir à le rejoindre en pédalant.



Entre Grèce et Turquie, le 26.05.05
Notre premier contact avec la Turquie : un petit ferry, Deux heures de traversée pour rejoindre Marmaris en Turquie à bord d’un petit bateau qui ressemble plus à un bac qu’à un ferry.



Marmaris - Dalaman, le 27.05.05
Première journée de vrai pédalage, premières grosses chaleurs, et découverte d’une côte turque magnifique.



Dalaman - Fethiye, le 28.05.05
Le début d’une longue série de crevaisons, inexpliquées, pour William : une dizaine en dix jours, le record pour l’instant.



Fethiye - Kas, le 29.05.05
L’équipe mobile de Traversées dans quelques années : une roulotte où pas moins de trente quatre personnes peuvent dormir tractée par un bus de 50 places.



Kas - Finike, le 30.05.05
Il y a des journées meilleures que les autres, en voyage comme partout : celle là avait plutôt mal commencé. Neuf bornes de côte dès le démarrage, le tout suivi d’une chaleur torride vers midi, des ingénieurs de l’équipement turc qui ne trouvent pas mieux que de goudronner la route sur une dizaine de bornes avant notre passage, une nuit sur la plage où, tout arrive, le ciel décide de se joindre à cette belle journée et nous envoie des tonnes d’eau histoire de dormir un peu mouillé.



Finike, le 31.05.05
... mais réconfort le lendemain avec l’accueil très chaleureux d’une famille qui n’a pas hésité à nous mettre à l’abri dans leur pièce principale et à nous montrer comment l’on déguste le yoghourt avec du pain.



Finike - Kemer, le 01.06.05
Un jeu qui s’invente de lui-même quand on passe un peu de temps sur sa selle : essayer de rouler sur la bande blanche comme s’il on était en équilibre sur un fil !



Kemer - Antalya, le 02.06.05
Passage obligé dans l’atelier de mécanique de Mustafa à Antalya. On change un rayon, on met une rustine et on finit bien sûr avec deux ou trois bricoles qui permettent de rendre le vélo encore plus performant.



Antalya, le 03.06.05
Repos musical ce soir là avec Ercan, joueur de sas, qui nous a invité à jouer pour échanger les cultures musicales... pas facile la musique orientale !



Antalya - Manavgat, le 04.06.05
Bonjour ! Comment t’appelles-tu ? Où vas-tu avec ton vélo ? Impossible de passer inaperçu dans ce vaste pays dont la population est plus qu’accueillante et généreuse.



Manavgat - Alanya, le 05.06.05
Les mosquées jamli sont très fréquentes dans les villes et villages. Leur toit zingué reflète parfois le ciel et les nuages. Sublime !


Alanya - Kazipaca, le 06.06.05
Le dicton du jour : garde un oeil attentif là où tu va poser ta roue et de ton autre oeil, respire la couleur turquoise des fonds marins scintillants.



Kazipaca - Anamour, le 07.06.05
Ce petit caméléon se dissimule à la perfection mais il risque très souvent sa vie dans la traversée d’un bout de macadam.



Anamour - Aydincik, le 08.06.05
Roland et Pierrette, infatigables randonneurs et adeptes du tandem, vont bientôt boucler leur escapade cyclotouristique en Turquie. Quand on les a vus, on se dit qu’il est possible de faire dix fois le tour du monde en vélo !



Aydincik - Silifke, le 09.06.05
Ah les vendeurs de fruits et de légumes ! Il y a toujours trois ou quatre tomates et quelques fraises qui finissent au frais dans une sacoche du bicloune !


Silifke, le 10.06.05
La karpus, autrement dit la pastèque, a apparemment beaucoup de succès sur la terre ottomane mais elle n’est pas idéale pour le vélo-aventurier. Pourquoi ? Trop lourde et jamais assez fraîche quand on l’a transportée et qu’on a le temps de la découper !



Silifke - Mut, le 11.06.05
Ca plombe vraiment pendant la journée et c’est un bonheur de faire un break à côté d’une petite fontaine qui débite sans s’arrêter son filet d’eau glacée.



Mut - Sertavul Gecidi, le 12.06.05
A cet instant précis, nous nous sentons envahis d’une sorte de sentiment de déprime, proportionnel au nombre de kilomètres affichés sur le panneau. 18 kms plus une dizaine juste après, soit environ 30 kms, c’est à dire une journée de boulot ! C’est pour l’instant la plus grosse rampe que nous n’ayons jamais avalée !



Mut - Sertavul Gecidi, le 12.06.05
Voici son sommet à 1850 m et donc le lieu où nous passerons la nuit. Derrière s’étend le grand plateau de Karaman.



Sertavul Gecidi - Hotamis, le 13.06.05
Un grand plateau où finalement le plat et le vent deviennent déconcertants et où l’on regretterait presque les bosses de la veille !



Hotamis - Kepez, le 14.06.05
Nous faisons étape à Karapinar où nous rencontrons Lokman, patron d’un cybercafé, et un journaliste qui anime une gazette locale.



Kepez - Aksaray, le 15.06.05
Kepez semblait être aux premiers abords un havre de paix jusqu’à ce que nous fûmes attaqués par des chiens costauds comme des boeufs et énervés par notre pédalage. Mais la pluie chassa les bêtes féroces et c’est dans la maison de Dursun Yasa, Saver et Ummahani que nous fûmes abrités. Il ne nous restait plus qu’à expliquer qui nous étions...



Aksaray, le 16.06.05
William est passé à deux doigts de l’abandon après avoir essuyé une attaque de chiens Kangal et après un coup de pompe lié au soleil. Pour l’encourager, François lui a dit qu’il n’avait pas le droit d’abandonner, et que s’il le fallait, il le laisserait mourir sur place. Alors tout le monde est reparti comme si de rien n’était.



Aksaray - Nevsehir, le 17.06.05
Les paysans ici sont des artistes. Sur les tracteurs et les remorques, on peut lire en images et en couleurs un peu de leur rêve, de leur fétiche et de leur croyance.



Nevsehir - Göreme, le 18.06.05
La Cappadoce : région très jolie et atypique de la Turquie qui possède des habitations actuelles et anciennes creusés dans la roche volcanique.



Göreme - Bogazlyan, le 19.06.05
Ils sont magnifiques ces habitants nomades dont on ne voit seulement que la tente ou le chapiteau planté dans le flanc d’une montagne et le troupeau de moutons qui progresse lentement avec les cris des bergers.



Bogazlyan - Cayiralan, le 20.06.05
On s’arrête pour acheter une cuisse de poulet, puis on fait la connaissance des hommes d’un certain âge anciennement émigrés en Allemagne, fiers de parler encore un peu le germanique, puis la moitié du quartier arrive et l’on remercie tout le monde en faisant une photo de famille.



Cayiralan - Altinyalya, le 21.06.05
Non, non, ce gars là ne se prend pas la tête à cause d’une roue crevée sur son vélo, mais il joue de l’harmonica c’est tout !



Altinyalya - Kangal, le 22.06.05
Gentil le chien d’accord ! Celui-là est un ange comparé à ses compères des hauts-plateaux ! C’est un chien Kangal très réputé en Turquie qui attire des symposiums et compétitions internationales.



Kangal - Karasar Gecidi, le 23.06.05
Les toilettes turques de réputation un peu inconfortable, certes, mais bénéficiant d’un réseau de distribution très développée !



Karasar Gecidi - Ilic, le 24.06.05
Ataturk. Père fondateur de la république turque en 1923. Sa figure emblématique est affichée dans à peu près tous les bureaux et officines du pays sans compter les monuments et bâtiments publics qui portent son nom.



Ilic - Keman, le 25.06.05
Soirée et nuit inoubliables en compagnie de cette petite communauté d’ouvriers kurdes qui campait sur son chantier de construction d’un lotissement au-dessus de la ville de Kemah.



Keman - Erzican, le 26.06.05
Nous remontons la grande vallée de l’Euphrate pour atteindre Erzurum, notre porte d’entrée vers l’Asie centrale.



Erzican, le 27.06.05
Vivre de vélos, de rêves et de musique, c’est possible ? Sans doute, alors laissons passer les rêves...



Erzıcan - Tercan, le 28.06.05
Fritz est un voyageur suisse qui revient de l’Inde où il a passé six mois avec son animal de compagnie décidément heureux de nous rencontrer.



Erzıcan - Erzurum, le 29.06.05
Nous y sommes ! Erzurum. Population : 402 000 plus 2 habitants, altitude : 1853 m. Voilà déjà un mois passé sur nos bécanes ! Fatigués, ça va de soi, mais remontés à bloc par le plaisir de la route et de cette vie de bohême. Prochaine étape : la capitale Ankara où nous allons rencontrer des acteurs de la société civile.









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